Un jour, un Diable (11/23) : Dix choses que vous ne saviez pas sur Adnan Januzaj
Chaque jour jusqu’à Belgique-Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Ce jeudi : Adnan Januzaj.
- Publié le 07-06-2018 à 15h15
- Mis à jour le 07-06-2018 à 15h58
Chaque jour jusqu’à Belgique-Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Ce jeudi : Adnan Januzaj.1. IL PROVOQUAIT DES BAGARRES ENTRE PARENTS
Adnan Januzaj a passé son enfance à claquer des buts. Beaucoup de buts. Ses coaches se souviennent de certains matches lors desquels il plantait seize ou dix-sept buts. Sans forcer. Ceux qui l’ont croisé parlent tous du plus grand talent qu’ils aient vu de leur vie. C’était simple, ses équipiers se contentaient souvent de lui glisser le ballon et de le laisser faire. Il n’en oublie pas ses potes pour autant et distille de nombreux assists, notamment grâce à sa vision du jeu et ses fameuses passes dans le dos de la défense. Son talent est tel que les parents de ses adversaires n’acceptent pas sa présence sur le terrain. Merveille Gobelet, son équipier au Brussels, se souvient de moments très chauds. "Je me rappelle d’une dispute qui avait éclaté car les parents ne comprenaient pas qu’un joueur aussi doué évolue avec nous."
2. IL NE POUVAIT PAS VOYAGER SANS SON PÈRE
La relation d’Adnan Januzaj avec son père Abedin a rythmé sa jeunesse, et même sa carrière. Le paternel Januzaj a vécu pour son gamin. Tout ce qu’il faisait était lié à Adnan. Il était présent à tous ses entraînements. Et s’il n’y avait pas de séance au programme, ils s’entraînaient à deux. "Il était très sévère, se souvient Didier De Broyer, son premier formateur. Il le faisait travailler d’arrache-pied et trouvait toujours quelque chose à redire." Abedin ne veut rien louper de l’évolution de son gamin et refuse qu’Adnan fasse un déplacement européen sans être à ses côtés. "Il ne pouvait pas loger en famille d’accueil, dit-on au garage Boden où il travaillait. S’il ne pouvait pas aller avec, Adnan ne partait pas."
3. IL A COMMENCÉ AU NUMÉRO 9 AVANT DE RECULER D’UN CRAN
En catégories d’âge, il évolue à la pointe de l’attaque. Un poste qui lui permet de faire fructifier ses stats, mais pas d’exploiter tout son talent. C’est, en tout cas, ce que pense Didier De Broyer, son coach au Brussels. "Je me souviens encore de la réaction de son père. Il était furieux et ne comprenait pas pourquoi je mettais Adnan en tant que numéro 10." Abedin a mis un peu de temps à l’accepter, mais a finalement compris l’argumentaire du coach. "Il m’a fait confiance et m’a laissé faire. Adnan était un joueur qui avait déjà besoin de toucher beaucoup de ballons. Il était meilleur avec le jeu devant lui."
4. IL JONGLAIT SOUS LA TABLE EN MANGEANT
Pour illustrer à quel point Adnan Januzaj avait des facilités avec le ballon, tout le monde ressort la même anecdote : lors des repas, il calait un ballon sous la table et jonglait. Si tous affirment que c’est vrai, l’histoire illustre davantage l’amour du gamin pour le ballon. "C’était un gamin simple qu’on entendait peu. Un chouette gars qui aimait beaucoup le football."
5. IL A REFUSÉ UNE PREMIÈRE FOIS ANDERLECHT
Anderlecht tente une première fois de recruter Adnan Januzaj quand il a neuf ans. Le projet est extrêmement tentant vu qu’il surnage au Brussels et qu’Anderlecht n’est pas bien loin de la maison. Didier De Broyer parvient toutefois à le convaincre de rester un an de plus. "Adnan est venu me dire qu’Anderlecht voulait le recruter. J’ai conseillé à son père de le laisser à Molenbeek un an de plus pour qu’il progresse à son rythme." Abedin accepte avant que son gamin prenne la direction d’Anderlecht un an plus tard.
6. IL A FAIT LE BUZZ AU FAST-FOOD
La célébrité a ses défauts. Surtout en Angleterre où les tabloïds ne loupent pas une occasion de sortir l’un ou l’autre scandale. Adnan Januzaj y a rapidement goûté avec son fameux rendez-vous galant chez Nandos, une célèbre chaîne de fast-food. Melissa McKenzie, la conquête du soir du joueur, a expliqué à The Sun qu’il avait dépensé 18 livres pour le repas après qu’elle avait dû payer le parking. Elle avait dû au préalable passer le chercher. Elle s’est déclarée déçue de le voir arriver en training et baskets alors qu’elle s’était préparée à une belle soirée. Un premier bad buzz loin d’être méchant, mais qui eut le don de faire sourire l’Angleterre.
7. IL ÉTAIT LE JEUNE LE PLUS TALENTUEUX AU MONDE SELON LA GAZETTA
Chaque année, La Gazetta Dello Sports publie la tant attendue liste des meilleurs jeunes joueurs de la planète foot. En 2014, le nom d’Adnan Januzaj trône au sommet de celle-ci. Le Belge est l’un des plus jeunes de cette sélection et devance de nombreuses stars du football actuel. On notera, entre autres, Marquinhos (3e), Raheem Sterling (5e), Luke Shaw (8e), Anthony Martial (15e), Kurt Zouma (16e), Memphis Depay (19e), Aymeric Laporte (21e) ou Emre Can (23e). Zakaria Bakkali faisait également partie de cette liste. Il était classé à une belle 6e place.
8. MIRALLAS L’A TACLÉ AVANT LE MONDIAL 2014
"Comme beaucoup l’ont dit, il ne mérite peut-être pas de venir au Brésil avec nous car il ne connaît pas du tout le groupe. Et puis, il ne joue pas beaucoup à Manchester United. Les derniers mois, il n’a pas beaucoup joué. Mais pourquoi se priver d’un bon joueur ? À son poste, il y a beaucoup de bons joueurs et cela va être difficile pour lui. Il doit encore montrer dans son club qu’il est un atout numéro 1. Pour lui, l’Euro 2016 est plus à sa portée." Kevin Mirallas avait été franc juste avant la Coupe du Monde 2014. Une sortie médiatique qui avait créé quelques vagues dans le groupe. L’actuel joueur de l’Olympiacos a toutefois fait son mea-culpa. "On a surtout mal interprété mes propos. Adnan est un super joueur et j’ai découvert un mec super gentil. C’est juste le timing de son choix qui était un peu discutable. Rien de plus."
9. IL POUVAIT CHOISIR SEPT ÉQUIPES NATIONALES
Le débat des binationaux a longtemps marqué l’équipe nationale belge. Notamment avec les joueurs originaires du Congo ou du Maroc. Dans le cas d’Adnan Januzaj, les choix étaient nettement plus nombreux que pour les autres. Le Diable Rouge aurait pu choisir entre sept pays. La Belgique et l’Albanie sont les deux choix naturels vu ses origines. Il pouvait également jouer pour la Croatie, la Serbie ou la Turquie, des pays dans lesquels il possède des racines. L’Angleterre, où il a passé une partie de son enfance, a tenté de le convaincre de jouer pour elle. Il aurait également pu changer d’équipe nationale il y a peu et évoluer pour le Kosovo car l’équipe s’est constituée après la première cape de Januzaj avec la Belgique.
10. MANCHESTER UNITED ESPÈRE LE RACHETER UN JOUR
Lors de son transfert à la Real Sociedad pour une somme proche de dix millions d’euros, Manchester United a inclus une clause un peu spéciale. Les Red Devils possèdent une option de rachat prioritaire. Si le club anglais dépose une somme avoisinant les quarante millions d’euros, Januzaj reviendra à Old Trafford. Un tel système a déjà été utilisé dans le dossier de Memphis Depay. Le Néerlandais a été vendu à Lyon avec une clause de rachat de trente-cinq millions dans son contrat. Ce qui prouve que Manchester United espère faire revenir son ancien prodige.